TRANSMISSION
ATELIERS ARTISTIQUES ARTS DE LA MARIONNETTE
Du savoir faire au faire savoir
Les arts de la marionnette :
Un theâtre de la poêtique, la métaphore, le symbolisme, la suggestion… qui permet de changer de dimensions, de visions, de lieux, de points de vue…
Il s’agit pour le montreur de marionnettes de donner vie, par toutes techniques de manipulations envisageables, à un objet inanimé, dans le cadre d’un moment théâtral, partagé avec un public, en direct.
En vue de l’incarnation d’un personnage théâtral, ou de la personnification d’un sentiment, d’une idée, d’une émotion, d’un concept…
Marionnette :
interprète arti ficiel, simulacre, figure, ef figie, avatar, mannequin, pantin, objet, corps-objet, corps délégué, forme animée, figure intermédiaire entre les choses et les êtres…
L’interprète-marionnette renaît aujourd’hui avec les technologies numériques et virtuelles pour porter à la scène le mythe d’une nouvelle corporalité, entre vie naturelle et animation arti ficielle.
Pour qui ?
Les ATELIERS ARTISTIQUES ARTS DE LA MARIONNETTE en direction de publics variés : les milieux scolaires (primaires, collèges et lycées), la petite enfance (crèches), les centres sociaux et culturels, les centres de formation pour adultes (enseignants, puéricultrices, éducateurs, élèves infirmiers, artistes du spectacle), personnes porteuses de handicaps (IME, hôpital de jour…).
Selon le cadre d’intervention, les ateliers inter-générationnels sont souhaités
Présentation de 6 différents
ATELIERS ARTISTIQUES ARTS DE LA MARIONNETTE
– Marionnettes en matériaux de récupération – construction et mise en jeu
– Marionnettes en matériaux naturels – construction et mise en jeu
– Manipulation de formes animées en papiers – construction et mise en jeu
– Silhouettes d’ombre / ombre corporelle – construction et mise en jeu
– Marionnettes d’argile – matière brute et éphémère en continuelle mutation
– Atelier découverte marionnettes, matériaux, objets et differentes
techniques de manipulation
Il est possible de composer le programme d’interventions des ateliers ensemble
exemple :
– 2 heures par semaines pendant x semaines
– un stage d’une semaine, 6 heures par jour
– une intervention de 2 heures
…
Avec, lors de tous les ateliers, la possibilité de consulter une iconographie sur la marionnette contemporaine.
Une séance s’articule autour : d’un échauffement qui développe concentration, conscience de soi, des autres et de l’espace.
L’entrée en contact avec le matériau, l’objet, la marionnette, son respect et le repérage de ses caractéristiques.
Fabrication / assemblage de la marionnette accompagnée, pour chaque étape, d’un travail sur la manipulation et le jeu théâtral, permettant d’aborder les «lois» fondamentales de la manipulation. (voir plus bas)
Des moments de dynamisation pour rassembler l’énergie collective autour de propositions requérant attention, rapidite , mobilisation… et permettre aux relations au sein du groupe de s’harmoniser, en laissant s’épanouir la
créativite .
L’intention peut être l’élaboration et la pre sentation de courtes scénes a fin d’aboutir à la concrétisation d’un moment éphémère de création individuelle et, si cela est souhaité, de création collective.
Objectifs :
Faire advenir des formes singulières ou inconnues d’actions, de pensées, decréations. Appréhender les notions de construction, d’interprétation, de recherche de voix, de créativité incluant la composition gestuelle et la dramaturgie.
Laisser s’épanouir la créativité, éveiller la sensibilité, l’imagination, le désir d’expression et de production des participants et… prendre du plaisir.
Développer un travail de contact qui favorise l’écoute, la rencontre et la réceptivité en explorant des modalités théâtrales originales, inventives, précises et ludiques, individuelles et collectives
Découverte des « LOIS » FONDAMENTALES de la MANIPULATION
Articulation du mouvement
Regard
Lieux moteurs du mouvement
Dissociation corporelle
Points fixes – points mobiles
Respiration
Rythme
Gravite
Rapport à l’espace
Relation à l’autre, relation aux objets, à la scénographie…
De placements
Dynamiques
Energies
Jeu de comportements
Voix : – découverte et de veloppement des possibilite s vocales de l’interpre te
au service de le marionnette
– respiration
– langage simulé (gromelo)
en conclusion
L’imaginaire de la création stimule et invite à la pédagogie.
Les intentions et exigences de la pédagogie alimentent et donnent un nouvel élan à la création.
La pluralité des publics approchés lors d’ateliers, de médiations culturelles ou d’actions pédagogiques nourrit notre réflexion, nos choix et nos dispositifs d’éducations artistiques.
Nos interventions, à travers des circuits de diffusion, des territoires et des environnements variés affirme notre engagement, notre mission de « passeur », et une ambition citoyenne pour la transmission de nos pratiques artistiques.
Contact
Pour toute demande d’information, et l’envoi d’un document relatif à un ATELIER en particulier, merci d’envoyer un me-mail à :
ou de passer par la page contact du site sur lequel vous naviguez actuellement:
https://anamorphose04.fr/contact/
Philippe Payraud
2 textes pour aller plus loin dans les origines, symboliques et pratiques autour des arts de la marionnette.
« La marionnette n’est pas seulement une forme et un langage théâtral, un objet d’art, mais aussi un objet qui, dans presque toutes les cultures, a
condensé les interrogations sur l’origine de la vie, sur la mort, sur les rapports entre visible et invisible, entre l’esprit et la matière.
De nombreux mythes se rattachent à la marionnette, de Pygmalion à la caverne platonicienne; la diversité des pratiques religieuses ou théâtrales, où la marionnette intervient ( des crèches de Noël aux carnavals) en des lieux extrêmement dissemblables, d’Orient comme d’Occident, montre comment celle-ci a pu être le support, à la fois concret et métaphorique, de croyances religieuses, de théories philosophiques, d’idées poétiques et théâtrales qui parlent des frontières instables et poreuses unissant le vivant et l’inanimé.
Comme élément intervenant dans des rituels à caractère funéraire, festif ou religieux, la marionnette se trouve confrontée aux besoins de structurer les interrogations et les angoisses de l’individu face à la mort, contribuant aussi à structurer et stabiliser la vie de la société.
Chaque époque et chaque société a projeté sur la marionnette ses préoccupations spécifiques, contribuant à renouveler et à actualiser son mythe, de telle sorte que l’objet et l’idée qu’il porte ont pu s’intégrer aux contextes culturels les plus divers dans le temps et dans l’espace.
Une idée, en effet, semble être le fil conducteur qui traverse le mythe de la marionnette: que le vivant inclut l’inanimé (et vice-versa). Dans les cultures traditionnelles, les similitudes entre l’humain et l’arti ficiel, entre l’homme et la marionnette, reflètent une vision magique des frontières entre la réalité matérielle et la réalité spirituelle ou de l’imaginaire.
Identification, idéalisation, sublimation ou crainte d’une proximité inquiétante et conflictuelle : les relations homme-marionnette ont toujours dépassé le stade de l’imitation et de l’illusion pour essayer de percer le noyau mystérieux et spécifique de l’identité humaine. La révélation d’une continuité profonde entre formes et états différents de la matière contribue à structurer et à stabiliser la vie de la société.
La marionnette représente autant qu’elle « incarne » le double invisible de l’homme et cela selon deux versants : le côté positif, lumineux exalte l’esprit libéré de la pesanteur de la matière, le corps devient un danseur parfait et libre; le côté négatif explicite les pulsions inconnues de l’âme et de la psychologie humaines. Ces deux aspects apparaissent étroitement liés, renforçant l’idée inquiétante que des fils mystérieux rattachent l’animé à l’inanimé, la vie à la mort, la lumière à l’ombre… »
Brunella Eruli, «Penser l’Humain», Puck n°14, Editions L’Entretemps
« L’effacement du marionnettiste, montreur qui ne se montre pas, visage masqué d’impassibilité, corps englouti dans le noir ou caché à la vue – cet effacement, qui a longtemps construit l’identité de son art, n’est plus.
Ou plus exactement il ne permet plus, aujourd’hui, de fonder à coup sûr cette identité, de tracer une frontière nette entre la marionnette et les autres formes spectaculaires, théâtre d’acteurs, danse, conte, mime, cirque… chacune empruntant aux autres, chacune débordant vers les autres.
Entrant à son tour dans la circulation générale des dispositifs, des techniques et des instruments qui caractérise le champ des expressions artistiques contemporaines, le marionnettiste – et c’est là un facteur de surprise toujours renouvelée pour le spectateur – apparaît à présent sous nos yeux.
Acteur, interprète, partenaire de sa propre création, il joue, parle, danse parmi les marionnettes, les masques, les objets ou les images projetées, inventant de nouvelles façons de raconter une histoire, dessinant de nouveaux contours pour la scène, explorant de nouveaux savoir-faire. »
Didier Plassard